Article

La variance dans l’activité de traduction

Développement

Le 24 Oct, 2023
Flèche de scroll vers le basFaire défiler

Contactez nous par téléphoneContactez-nous

La variance.

En tant que joueur de poker (non gagnant), je connais superficiellement des tas de concept qui auraient pu dans un monde parallèle me faire gagner de l’argent à ce jeu.

L’avantage, quand même, c’est que certains de ces concepts qui viennent de la théorie des jeux sont applicables à d’autres domaines.

Après le cap, dont je vous ai parlé dans un article précédent, je voudrais vous parler d’un autre concept mathématique/théorie des jeux : la variance.

D’après Wikipédia,

En statistique et en théorie des probabilités, la variance est une mesure de la dispersion des valeurs d’un échantillon ou d’une variable aléatoire.

Pourquoi je pense que c’est un facteur à prendre en compte dans le cadre du développement de votre activité de traduction ?

Tout simplement parce, pour un même effort de développement de l’activité, vous pouvez obtenir une infinité de résultats différents.

Le tableau ci-dessous montre une partie des résultats possibles d’un joueur de poker ayant un certain niveau.

Cela veut dire que sur un nombre de tournois donné, ici 2 000, les résultats de ce joueur seront compris dans une fourchette allant de – 1 000 dollars à + 9 000 dollars. Donc, pour un même niveau théorique, le joueur peut être légèrement perdant ou largement gagnant sur un tel échantillon. Ceci est assez évident, puisque le poker est un jeu qui comprend une part de chance.

Vous ne verriez jamais un tel graphique aux échecs, puisqu’un joueur meilleur que ses adversaires sera gagnant beaucoup plus souvent.

Et pour mon activité de traduction, alors ?

Quand je pense à la variance au poker, le lien me semble assez évident avec mon activité de traduction. J’en ai déjà parlé dans l’article « Mon activité de traduction », je pense avoir eu de la chance dans le développement de mon activité. Pour un même effort fourni, ma situation actuelle est l’un des résultats possibles, mais me tourner vers un autre métier faute d’avoir réussi à vivre de la traduction était aussi un résultat possible. Vivre tout juste de la traduction aussi. Devenir milliardaire et prendre ma retraite avant 45 ans ? Probablement pas.

Limites de ce raisonnement

Quand on analyse son activité avec cette notion de variance en tête, le problème, c’est qu’il est très difficile d’estimer les résultats possibles.

Les éléments que j’ai en ma possession sont les suivants :

  • Je sais les efforts que j’ai fournis pour développer mon activité
  • Je connais mes compétences en tant que traducteur
  • Je connais mon chiffre d’affaires de cette année et des années précédentes

Pour ma part, j’ai l’impression d’être dans la fourchette haute de mes résultats possibles.

Pourquoi ? Parce qu’en analysant les trois points énoncés ci-dessus :

  • Je n’ai pas fourni tant d’effort que cela, j’ai des tas de choses à faire pour développer mon activité que je ne fais pas, ou pas régulièrement
  • J’ai des compétences dans un domaine de spécialisation qui est lucratif, avec beaucoup de volume à traduire (il est donc logique que mon plafond soit assez élevé, voir la notion de cap vu précédemment)
  • Mon chiffre d’affaires a beaucoup augmenté ces trois dernières années et j’ai du mal à imaginer qu’il aurait pu être tellement plus élevé à ce stade

Ce que je conclue de cette analyse en prenant en compte la variance, c’est que je ne peux pas me reposer sur mes lauriers et me dire que ma réussite est le fruit de mes efforts. Ma réussite ou mon absence de réussite est l’un des résultats possibles.

Et donc ?

Quand un joueur de poker progresse, sa courbe des résultats possibles évolue. Il ne peut rien mettre en place qui lui garantisse de gagner de l’argent tous les jours, ni même tous les mois ou toutes les années. En revanche, il peut remonter son plancher et rehausser son plafond.

En tant que traducteur, je vais aussi chercher à mettre en place des choses pour que mon pire résultat possible (plusieurs de mes projets récurrents sont annulés la même année, je me casse un bras parce que j’ai trouvé que c’était une bonne idée de commencer le VTT à 45 ans, etc.) ne soit pas catastrophique pour mes finances personnelles et pour la viabilité de mon activité, et pour que mon meilleur résultat possible soit plus élevé chaque année.

En fin de compte, je souhaite continuer à développer mon activité pour deux choses : pour le plaisir de voir ce dont je suis capable, et pour que l’argent ne soit pas une source de stress.

Je reviendrai sur ces aspects dans un prochain article qui traitera de la définition d’objectifs, mais je conclurai là-dessus :

Faire les efforts requis pour réussir n’entraine pas forcément la réussite (à cause de la variance), mais ne pas les faire entraine quasi certainement l’échec.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Catégories

Suivez-nous

Nos services

Pour tous vos besoins linguistiques et rédactionnels, faites appel à de véritables professionnels.

Besoin d’une traduction ?

Nous vous garantissons une réponse et un devis en moins de 24h.