Après avoir fait un bilan de 2023 en avance, la suite logique est de me fixer des objectifs précis pour mon activité de traduction en 2024.
Pour commencer, je pense qu’il est important de savoir pourquoi je veux me fixer des objectifs chiffrés, et pourquoi je veux faire « plus » qu’en 2023.
Je pense que je commence à me répéter sur ce sujet : mon but est de pérenniser mon activité.
Pour cela, sachant que pour un même effort fourni, les résultats peuvent être variables (notion de variance), je veux me rapprocher de mon meilleur résultat possible (notion de cap) afin de rehausser mon plafond ET mon plancher. En gros, je veux viser haut pour qu’en cas d’échec, mon activité de traduction soit toujours rentable.
Pour l’instant, je ne vais traiter que la partie traduction de mon activité, car même si j’ai acquis une formation que je commence à proposer, et que je suis en train de créer une autre formation qui devrait sortir en 2024, j’ai encore pas mal de réflexion à faire sur ces sujets avant de me fixer des objectifs précis et atteignables.
Combien de CA en 2024 ?
Je ne veux pas faire de prévision au doigt mouillé, faute de quoi je ne serai pas plus avancé pour atteindre mes objectifs.
Un premier calcul donne :
4,5 heures de traduction par jour * 70 euros/heure * 5 jours par semaine * 47 semaines dans l’année = 74 025.
L’augmentation par rapport à mon CA des deux années précédentes (62K) ne me convient pas, je veux trouver un moyen de me rapprocher de 80K.
Je ne souhaite pas traduire plus de 4,5 heures en moyenne par jour, car je sais que ce rythme me convient.
Je suis parti sur 70 euros/heure, car la majorité de mes clients sont dans ma « zone verte », entre 60 et 80 euros/heure. Ces clients « zone verte » sont plutôt situés entre 60 et 70 euros, mais je pars sur 70, car deux clients très rentables (plus de 100 euros) font monter la moyenne.
47 semaines par an, c’est un objectif agréable (j’aurai plutôt travaillé 49 semaines cette année), mais pour aller chercher les 80K de CA, je vais partir sur 48 semaines, en me fixant comme condition de prévoir réellement 4 semaines de pleine coupure dans l’année et de ne pas attendre d’être épuisé.
Je vais également légèrement augmenter mon volume de traduction, pour viser une moyenne de 4,75 heures/jour de traduction, soit 23,75 heures par semaine.
Mon nouveau calcul est donc de :
23,75 heures de traduction par semaine * 70 * 48 = 79 800.
Pour arriver à ce résultat, je vais suivre de très près mon volume de traduction par semaine et mon taux horaire moyen. Si j’arrive à me rapprocher de 75 euros/heure, je peux me permettre d’avoir un volume moindre, car sur le long terme, j’ai tout à gagner à essayer de traduire seulement 4 heures par jour.
Comment atteindre mes objectifs ?
En 2023, j’ai manqué de volume. Je n’ai simplement pas eu assez de travail pour arriver à traduire entre 4 et 5 heures par jour.
Mes efforts doivent donc se tourner dans cette direction.
J’ai besoin :
- De deux ou trois clients agence supplémentaires qui vont se situer dans ma zone verte (entre 60 et 80 euros de l’heure). Pour cela, je dois reprendre la prospection des agences, en visant toujours mes domaines principaux de spécialisation (jeux d’argent), mais aussi mes domaines secondaires (crypto, sport outdoor). Jusqu’ici, je ne suis pas assez sorti de mes domaines principaux, et j’ai surtout cherché des clients agence dans ma « zone or » (plus de 100 euros de l’heure), ce qui ne court quand même pas les rues.
- D’un ou deux clients directs « high maintenance » auxquels je vais proposer des prestations plus complètes et avec un taux horaire plus élevé. Pour ces clients, je ne recherche pas forcément la régularité, mais quelques gros projets dans l’année qui viendront augmenter mon taux horaire moyen.
Maintenant que j’ai déterminé mes besoins pour mon activité de traduction en 2024, je vais pouvoir mettre en place une stratégie de prospection adaptée, ce qui sera l’objet d’un autre billet de blog.
Autres indicateurs
Je veux que mes deux plus gros clients ne dépassent pas 60 % de mon CA (85 % en 2022, 78 % en 2023). Je vais atteindre cet objectif naturellement si mon volume global augmente.
Je veux continuer à augmenter mon CA réalisé auprès de mes clients à volume faible et moyen. Pour cela, je dois bien communiquer avec eux quand j’anticipe une période moins chargée. Ce sont ces clients qui permettent de lisser mon CA sur l’année, notamment entre les gros projets de mes clients principaux. Je dois jouer cette carte à fond.
Idéalement, j’aimerais réaliser un CA situé entre 6 500 euros et 7 500 euros chaque mois, car je sais que ce CA correspond à un volume de travail agréable. En 2023, j’ai facturé 9 330 euros sur mon plus gros mois, et 2 976 pour mon plus petit. Malheureusement, je reste dépendant de mes plus gros projets de l’année et je ne vois pour le moment pas de moyen de parvenir à lisser mon volume de travail sur l’année à ce point. Mon/notre activité reste par nature irrégulière.
Conclusion
J’attaque 2024 avec beaucoup d’envie, notamment grâce au temps passé sur mes projets annexes (formation, newsletter). J’en profite pour avancer sur ces projets et je note au passage que travailler sur plusieurs projets me stimule. La prudence s’impose toutefois, car je sais qu’à un moment dans l’année, je vais devoir faire de longues journées moins agréables, ce qui risque d’entamer ma motivation et mon envie.
Je dois donc me tenir à mes engagements concernant mes congés et prévoir de couper totalement quatre semaines. L’année 2023 m’a en tout cas donné confiance pour la suite, car sans avoir mis en place tout ce qui était nécessaire, je m’en sors tout de même bien, avec une très légère hausse de mon chiffre d’affaires. Ce qui est de bon augure pour mon activité de traduction en 2024.
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